Wheel of death

Wheel of death est un dessin au crayon gris, constitué de deux parties distinctes et horizontales, formant une seule et même image. Cette image représente une scène de genre, des enfants jouant dans une piscine. Il s’agit ici d’un travail confrontant le dessin (usage manuel d’un outils sur papier) à un ensemble d’instruments techniques, servant à la recherche d’images, à la prise de vue, au traitement d’images ainsi qu’au tirage. Une image bruitée (dont la qualité est parasitée) est reproduite pixels après pixels au crayon gris. Le travail de pré-production est visible et utilisé comme élément esthétique. L’utilisation successive et excessive de techniques informatiques de production d’images (photographie numérique, tramage) bruite l’image d’origine. De ces manipulations découlent certains éléments du dessin comme par exemple le moirage (ces halos et lignes verticales). Wheel of death propose de s’attarder sur ces outils et leurs effets omniprésents, habituellement invisibles, mais qui conditionnent notre rapport aux images. Le médium du dessin permet de bruiter d’avantage l’image par l’approximation de sa retranscription de la forme des pixels. L’imperfection de chaque geste révèle une certaine temporalité, à la fois de l’image et de sa production. Dans Wheel of death, les outils de pré-production et de production amènent des éléments graphiques comme : le moirage, les différentes de teintes dans les partie noires, ce ballon (ou curseur informatique) n’ayant pas l’air de faire partie de l’espace représenté, ou encore la façon dont le dessin est scindé en deux parties. La charge, l’assemblage et la confrontation de ces éléments donnent à la scène et sa représentation une atmosphère à la fois étrange et familière.